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samedi 18 juillet 2009

Des films que l'on ne peut pas encore voir...


... Pour la bonne raison qu'ils ne sont pas encore terminés ! Et pour cette même raison, je n'en dirai pas trop long, sait-on jamais, dans ce métier comme dans d'autres, l'espionnage industriel ou artistique existe, que le diable me patafiole si je suis outrageusement parano...

Alors tout de même, quelques indications :

  • La souveraineté élémentaire (titre provisoire)

C'est le film que j'ai tourné en janvier de cette année au Cameroun, c'est là aussi que j'ai fait la rencontre de ce moustique antipathique transmetteur du parasite qui m'a foutu par terre tous ces derniers mois (voir ci-dessous). Mais l'important, n'est ce pas, c'est le film.


Alors voici, en quelques mots le sujet, les pros disent "le pitch": Dans la région de Yaoundé, des paysans de différents villages en viennent à pratiquer une forme de culture extensive, et produisent sans apport de produits chimiques des légumes, des fruits et élèvent des poissons dans les étangs creusés dans les bas-fonds, en dérivant le courant des petites rivières. C'est leur manière de développer leur autonomie alimentaire, et avec les surplus de leur production, de vendre dans le voisinage immédiat de quoi gagner l'argent nécessaire à améliorer, petit à petit, leur qualité de vie. Cette entreprise collective doit beaucoup à Élisabeth Atangana, paysanne elle-même et très dynamique militante depuis des années des organisations paysannes de la région. Le film montre la rencontre de cette femme et des associations paysannes villageoises avec un paysan français venu échanger avec elles sur ce que leur pratique respective pourrait apporter aux uns et aux autres, ici et là-bas.

  • Le Néon et le goudron
Chronique sur cinq ans de la vie de ce village, espoirs et déceptions, une fable réelle sur la mondialisation à travers le regard complice de ses habitants.C'était un gros village tranquille du Burkina Faso, resté longtemps enclavé, loin des bruits et des tracas des temps moderne. En quelques années, avec l'arrivée quasi simultanée de la route là ou il n'y avait qu'une méchante piste impraticable à la saison des pluies, de l'électricité alors qu'on s'éclairait la nuit à la lumière des lapes à pétrole ou des torches à piles, du téléphone portable alors qu'il n'y avait pour relier le village au reste du monde que quatre lignes de téléphone, la panoplie du progrès tel que l'entendent les occidentaux se déploie ici, et n'y apporte pas que des bienfaits.


Il reste le sixième et dernier tournage, prévu pour mars 2009 et qui se fera à la fin de cette même année si tout va bien, et ensuite le montage, plusieurs mois seront nécessaires pour rendre lisible cette page d'une aventure humaine entre "avant" et aujourd'hui.

  • Shatila, soixante ans déjà

Un film qui attend d'être monté, que j'ai tourné en deux fois en 2008 dans le camp palestinien de Shatila où vivent 18.000 personnes, au cœur de Beyrouth. Héros des temps modernes, les quelques personnes qui dirigent avec fermeté et bienveillance le "Children and youth Center", lieu central du camp où les enfants et les jeunes viennent apprendre à lire, écrire et compter mais aussi à connaître l'histoire, les traditions et les valeurs de leur pays, la Palestine.


Ici, un slogan résume ce que tout le monde espère du fond du cœur et revendique, c'est "une seule alternative, le retour ou bien le retour". Nous avons à apprendre de ces gens magnifiques, qui n'abandonneront jamais et sont des modèles d'humanité.




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