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samedi 12 septembre 2009

Ça c'est Paris ...


Depuis fin août je suis rentré à Paris, où je vis comme une sorte de squatter chanceux, puisque je suis hébergé dans des quartiers que j'aime et par des gens très bienveillants avec moi.

Paris est une ville où il est tellement tentant de se laisser prendre par les si nombreuses stimulations offertes, quand on a un peu de temps et besoin de se remplir la tête, ce qui est mon cas. Et pour le moment, la grisaille habituelle n'a pas encore repris sa routine, comme c'est agréable de marcher, de traîner parfois un peu en empruntant des rues inconnues, ou d'autres pas fréquentées depuis longtemps...

Alors en vrac, quelques unes de ces occasions où l'esprit se met à vibrer un peu plus vite, où l'œil s'allume, bref de jolis moments de vie :

"Singularités d'une jeune fille blonde", le film de Manoel de Oliveira, ce jeune homme de 101 ans, plus libre et malicieux que jamais, plus iconoclaste aussi, un court mais intense moment de bonheur cinématographique pour moi, dans l'air de Bunuel, de Pasolini, enfin de tout ce qui évoque pour moi le cinéma de liberté, que j'affectionne tant. J'y retournerai pour le plaisir !

L'exposition à l'Institut du Monde Arabe "Artistes Palestiniens", à la fois tragique par le sujet abordé par tous les créateurs dont les œuvres sont présentées, et pleine d'humour et de distance. C'est par exemple ce qui caractérise ce défilé de mode filmé, "chic point", où des hommes portent des habits ajourés - et fort seyants- ainsi découpés pour faciliter le passage des check-points où est pratiquée pour les Palestiniens une fouille à corps poussée.


Le concert d'Allain Leprest à la fête de l'Huma, moment de grâce au milieu de cette débauche de bouffe et d'alcool, dans une atmosphère pourtant très bon enfant : une sorte de société rêvée qui se permet de vivre là, dans le beau parc de La Courneuve, juste pour quelques jours chaque année. Là, les artistes parviennent à attirer des publics de 10 à 90 ans, sans heurts, sans affrontements, enfin pas trop eu égard à l'immensité de la foule rassemblée. Leprest, qui trimballe avec lui les valises de Brel et de Ferré, de Gainsbourg et de Bashung... Un sacré bagage pour un putain de voyage !

Bon, à part ça les DVD de "L'assiette sale" commencent à se vendre, on recommence aussi à me demander des projections ici ou là, c'est pas encore la pression mais ça reprend doucement, comme moi...

Alors, c'est ça, la vie ? Oui, ça doit être ça, enfin à peu près...