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jeudi 2 juin 2011

Comment SUD-OUEST accueille les nouveaux venus dans la région...

2 juin 2011 10h55 | Par stéphane durand

Saintes

Denys Piningre :

« Je suis certain que je ferai

un film dans le coin »


Le documentariste s’est installé en ville
en décembre dernier.
Il présentera son film
"L'ASSIETTE SALE (des Omi aux Amap)"
samedi 4 juin à l'auditorium de le Salle Saintonge


 Denys Piningre aime prendre son temps pour réaliser ses documentaires.  photo dr

Denys Piningre aime prendre son temps
pour réaliser ses documentaires.

Denys Piningre, 59 ans, s'est lancé dans le documentaire il y a une vingtaine d'années. L'intéressé, qui s'inscrit dans le courant altermondialiste, se définit comme « un citoyen actif, engagé », comme la plupart de ses films. Il sera présent samedi soir, à l'auditorium de la salle Saintonge, à 21 heures, pour présenter son film « L'assiette sale, des OMI aux Amap », dans le cadre de la seconde édition du festival Ascensionnel.

Ce documentaire raconte, entre autre, les conditions de travail des 5 000 ouvriers agricoles saisonniers étrangers (mais non, pas des 5.000, seulement d'une bonne partie d'entre eux....) employés dans les Bouches-du-Rhône.

« Sud Ouest ». Vous êtes Parisien et avez beaucoup bougé tout au long de votre vie. Pourquoi avoir posé vos valises à Saintes ?

Denys Piningre. En 2009, lors du tournage d'un documentaire en Afrique, j'ai attrapé un neuropaludisme. J'ai failli perdre la vie. Je suis resté hospitalisé un an (j'avais dit 6 mois et autant de convalescence, ça change pas grand chose au fond...). J'ai décidé d'aller vivre non loin de l'océan, dans une (petite) ville (à taille humaine) où je connaissais déjà un peu de monde. Voilà comment j'ai atterri à Saintes en décembre dernier.

Aucun regret ?

On m'a d'abord dit que j'allais m'enterrer dans un trou. Or, ce n'est pas du tout le cas. Il existe à Saintes une vie associative (et politique) et culturelle très riche. Ce qu'il manque vraiment, ce sont des jeunes de 18-25 ans. Il faudrait ici quelques IUT et des BTS.

Quel type de documentaire réalisez-vous ?

Des films indépendants avec une totale liberté. Ce qui peut poser le problème du financement et de la production, mais je me débrouille. J'ai par exemple réalisé « Chatila, les femmes et les enfants… » que j'ai tourné dans un camp de Palestiniens réfugiés à Beyrouth, au Liban. Il décrit les conditions de vie de cette population apatride.

Mais attention, je ne suis pas coincé dans mes obsessions (plutôt mes choix d’engagements, ça serait mieux, non ?) et il m'arrive de faire des films qui ne sont pas militants.

Ce n'est pas le cas de « L'assiette sale (des OMI aux Amap) » que vous allez présenter samedi à Saintes.

C'est exact. Il montre les conditions de travail déplorables des 5.000 ouvriers agricoles saisonniers étrangers dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Mais il pose, aussi, le problème de l'agriculture intensive et des méthodes de la grande distribution. Enfin, il prouve que d'autres formes d'agriculture sont possibles. C'est un film que j'ai tourné en trois ans. C'est le luxe du documentariste. Depuis 2007, il y a eu 250 projections publiques, aussi bien dans des grandes villes que dans des villages (en France et à l'étranger...). Pour moi, il n'y a pas de petite projection.

De quel mouvement êtes-vous proche ?

Je suis adhérent d'Attac et je me sens bien au sein du réseau altermondialiste. D'ailleurs, je fais venir à Saintes, le 9 juin, mon amie Susan George, présidente d'honneur d'Attac et icône (j'ai employé ce mot, moi ???) de l'altermondialisme. Elle viendra animer, salle Saintonge, une conférence sur la question des services publics.

La politique est importante pour moi. J'ai notamment soutenu Jean-Yves Boiffier, candidat du Front de Gauche sur le canton de Burie, aux dernières élections.

Vous êtes aussi proche du continent africain.

Oui. J'y vais me ressourcer régulièrement. J'y retrouve certaines valeurs qui me vont bien comme l'échange, le partage et la solidarité.

Je fais aussi partie de l'association Ciné sud, qui fait la promotion du cinéma africain (sans oublier ArtMature, association d'artistes qui a une belle activité).

Pourriez-vous tourner un documentaire en Charente-Maritime ?

C'est sûr. Mais je n'ai pas encore assez viré dans le coin pour vous dire sur quel thème. J'ai fait la connaissance récemment d'une personnalité qui est une véritable encyclopédie du parler charentais. Ça pourrait être une piste…


Bon, pas mal cet article... Évidemment, j'en avais dit beaucoup plus : moi, quand on me tend un micro, hein... c'est pour ça que j'ai rajouté quelques bouts de phrase ici et là... et même corrigé quelques petites approximations langagières... Non, je ne me referai pas !